10 questions à
Damien Bidaine

Journaliste / Voile Magazine

Racontez-nous votre parcours…

Je venais de finir mon mémoire sur l’histoire du Yachting en France et j’attendais tout bonnement la date d’incorporation pour faire mon service militaire. Pour passer le temps, j’ai voulu comprendre comment se fabriquait un magazine… J’ai naturellement contacté une revue nautique avec mon mémoire d’histoire sous le bras et suis rentré dans une rédaction pour un stage de quelques mois : ils m’ont très vite envoyé en reportage au milieu du golfe de Gascogne pour suivre la Solitaire du Figaro, je n’ai jamais fait l’armée et j’écris depuis plus de 10 ans sur le nautisme dans la presse spécialisé et généraliste.

Votre plus belle interview ?

Il s’agissait de faire l’interview d’un skipper amateur qui allait s’élancer en course à travers l’Atlantique sur un tout petit voilier de 6,50 m. Un exploit en soi, mais une rencontre classique dans le milieu nautique. Sauf qu’ici la conversation s’est déroulée à 2000 m d’altitude dans un refuge sans eau ni électricité, lieu de vie de ce marin-montagnard taillé comme un roc ! Mais comment donc ce gaillard de plus de 2 m vivant au milieu de la montagne allait-il tenir dans sa coque de noix de 6,50 m ?

Votre plus belle découverte
en voyage ?

Indiscutablement un petit bout de France perdu au bout du monde ou presque : l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon. Isolé du monde, sous un climat rude, mais avec des couleurs superbes et une incroyable chaleur humaine.

Un pays qui gagne à être
plus connu ?

La mer ! C’est un pays, un monde en soi. Quel que soit l’endroit sur la planète, les marins ont un langage et des valeurs communes. Sinon, pour être plus terrien, le Laos. Un pays très pauvre, mais une population d’une extrême gentillesse. L’Asie dans toute sa simplicité.

Un conseil à partager aux attachés de presse ?

Faire comprendre à leur client qu’ils ne doivent pas s’attendre à ce que nous retranscrivions tels quels leurs discours de communication. Nous sommes là pour écouter tous les points de vue et jetez ensuite un coup de projecteur ciblé, anglé. L’éclairage ainsi apporté sur une profession, un pays, une technique, un système est le résultat d’une somme d’informations réuni et digéré. Ils doivent donc prendre le risque de s’exposer aux critiques légères ou plus profondes.

Si vous n’aviez pas été journaliste, quelle autre profession vous aurait plu ?

Ébéniste ou artiste peintre tendance cubisme. Rien à voir !

La personnalité qui vous inspire ?

Ma mère ? 🙂

L’endroit où vous partez en vacances pour vous ressourcer ?

La campagne avec un sous-bois à débroussailler ! C’est pour moi le meilleur moyen de me vider l’esprit et de faire le plein d’énergie. J’œuvre généralement dans le Lauragais, à l’est de Toulouse.

Un talent caché ? Une passion ?

Chiner, trainer dans les vide-greniers, les entrepôts aux premières lueurs du jour.