10 questions à
Emmanuel Langlois

Journaliste / France Info

Racontez-nous votre parcours…

Je suis venu au journalisme par les radios associatives des années 80. A l’époque je vivais en Dordogne et j’ai accepté un stage en classe de troisième en 1984 à Radio France Périgord. Le hasard fera que, quelques années plus tard, c’est là où je signerai mon premier et toujours actuel CDI ! De fil en aiguille, j’ai animé des émissions musicales sur ces radios libres. Et lorsque, au lycée, je me suis posé la question: « quel métier vais-je bien pouvoir exercer ? », j’ai tenté et réussi le concours de l’IUT de journalisme à Bordeaux (actuel IJBA). Depuis je n’ai pas quitté la radio. Cela me plait car c’est un média intimiste, on travaille comme des artisans. Tu poses ta brique dans l’édifice. Je suis très libre, cela doit juste être lié à l’expatriation.

L’évolution marquante de votre métier ces 5 dernières années ?

Les outils numériques ! Et la manière de joindre les gens par exemple. Lorsque j’ai commencé ma chronique en 1999, c’était plus difficile. Maintenant tout est instantané et il est ultra facile de joindre les expatriés.

Avant on travaillait sur des bandes magnétiques aux ciseaux. Maintenant avec un petit ordinateur, on peut monter son sujet (comme j’ai fait pour la Guadeloupe) et l’envoyer 10 minutes plus tard.

Un pays qui gagne à être plus connu ?

L’Afrique du Sud et la région du Cap tout particulièrement. Pas très connu pour des problème de sécurité (en y ressent vraiment l’hyper sécurisation). Pourtant j’y suis resté tout seul une semaine sans aucun problème. J’ai adoré cet endroit, la nature. C’est un coup de cœur extraordinaire.

Et récemment, Singapour. Une vraie découverte ! Il y existe tout un tas de civilisations, de quartiers entiers qui gardent une identité très forte. Par exemple lors d’une fête indienne, tu te rends dans les temples et là tu te retrouves réellement en Inde ! Tu passes quelques rues, et tu y es ! Et la nature. Ils ont encore une forêt primaire, un jardin botanique exceptionnel.

Si vous n’aviez pas été journaliste, quel métier auriez-vous aimé exercer ?

Ecrivain ! Ecrire des livres ou des chansons. En radio on te demande d’écrire court, d’être synthétique, d’aller au but. Le mot doit être le plus précis possible pour ne pas avoir à le détailler plus tard. En 2 minutes 30, tout doit être dit, comme pour une chanson.

Une personnalité qui vous inspire ?

Plus qu’une personnalité, une qualité : la réussite. Derrière ce mot on peut mettre Xavier Niel par exemple, des entrepreneurs. Roland Moreno, qui a inventé la carte à puces ! Une invention extraordinaire. Je l’ai rencontré chez lui, un génie !

Ou plus particulièrement à l’étranger. Je suis impressionné par des gens, des français à l’étranger qui ont des parcours incroyables. Ils ont avancé malgré tout. Les chercheurs, les scientifiques aussi. Ce côté aimer son prochain finalement.

L’endroit où tu aimes partir te ressourcer ?

Je ne vais jamais deux fois au même endroit ! Sans doute en raison de mon métier. Mais je peux te citer la Grèce, en famille, où nous sommes partis, comme ça, sans avoir rien réservé avant. Bientôt le Panama !

Un talent caché ?

Difficile cette question ! Au boulot je suis toujours d’humeur égale, même si j’ai des soucis, je les laisse toujours à l’entrée. Le côté bonne humeur, grand gueule. Optimiste ou plutôt positif !

Une passion ?

La fibre écolo ! Je fais tout à vélo. Et nous le transmettons aux enfants. Plus qu’une passion, une sensibilité.
Et sinon, les voyages ! J’aime bien organiser, prendre des contacts. On aime la randonnée, la découverte, à Bilbao dernièrement par exemple.

Un type de musique ?

Musique française ! Je l’ai fait découvrir à ma fille qui a 11 ans. Ou du Jazz pour l’ambiance. Je travaille toujours en musique avec FIP, jamais dans le silence. Ce côté musique du monde, une ambiance, comme quelqu’un qui mettrait de l’encens. Une atmosphère.