
Racontez-nous votre parcours…
Je suis devenu journaliste par hasard. J’ai fait des études de droit à Rouen, et je cherchais un travail à côté de mes études, j’ai poussé la porte du Havre Presse. Le rédacteur en chef m’a demandé si je voulais écrire ou monter des pages, je préférais écrire, j’ai été pris à Paris Normandie. Cela m’a plu. J’ai intégré par la suite l’IPJ Institut Pratique du Journalisme à Paris.
L’évolution marquante de votre métier ces 5 dernières années…
Un bon article restera toujours un bon article, c’est le support qui change. La sortie des gratuits d’information annonçaient à l’époque la mort de la PQN, cependant les titres qui ont su se renouveler avec des sujets de fonds ont pu tenir tête aux gratuits. Un bon article, apportant un éclairage particulier sur tel ou tél événement, sera toujours lu, qu’il soit imprimé sur du papier, publié sur internet, ou sur d’autres supports !
Aujourd’hui, on doit bien entendu être omni canal. On recherche à rapprocher de plus en plus le print du digital. Car un journal ne se suffit plus à lui-même il faut se diversifier, par exemple avec des rencontres d’affaires, des conférences, etc.
La presse professionnelle est importante, elle a une connaissance du marché. La presse grand public n’est pas spécialisée et peut relayer des erreurs.
Votre meilleur souvenir
lié à votre activité ?
Il y en a tous les jours. C’est surtout la possibilité de découvrir des choses et ouvrir des portes qui seraient restée fermées avec d’autres métiers. Rencontrer des gens que je n’aurais jamais pu atteindre si j’exerçais, par exemple, un métier sédentaire.
Votre plus belle interview…
Les plus belles interviews sont celles qui semblent impossibles…
L’évènement que vous souhaiteriez couvrir avant la fin de votre carrière
Si je fais abstraction de PNP ce serait plutôt créer l’évènement : organiser un face à face entre deux grands intellectuels de ce monde ; d’accord ou pas d’accord, faire parler des gens qui ont des choses à dire…. Par exemple Michel Onfray face à Eric Zemmour !
Si vous n’aviez pas été journaliste quelle autre profession vous aurait plu ?
La police scientifique. C’est toujours cette idée de recherche de l’information. Voire enquêteur dans la finance par exemple.
Un conseil à partager aux attachées de presse ?
Les bonnes attachées de presse sont rares. Elles ne doivent pas hésiter à donner plus d’informations sur l’agence et les différents budgets, on peut créer des liens, des synergies, des passerelles d’information, même si ce n’est pas du tout le même domaine.
En outre, pour la presse professionnelle, ne pas oublier également que nous écrivons très en amont ! il y a un décalage permanent. Là (juillet 2015 ndlr)j’écris déjà sur la rentrée 2016, voire sur celle de 2017 !
La personnalité qui vous inspire
Il y en a plusieurs ! J’aime la rationalité de Michel Onfray, j’adore la culture de Jean d’Ormesson et l’esprit de Raymond Devos ! (rires) Voilà un diner que j’aurais bien aimé organiser !
Une anecdote sur vous, un talent caché ?
J’aurais aimé faire de la radio. Mais quand j’ai vu les horaires des matinales je me suis dit que ce n’était pas pour moi !
Sinon j’aurais aimé faire de la comédie, du théâtre. Mon fils fait du théâtre d’improvisation et c’est absolument impressionnant !
Une passion…
Oui. La vie. C’est manifestement tabou en ce moment, mais j’ai de la chance, je suis heureux ! Surtout ne l’écrivez pas !