
Racontez-nous votre parcours…
Je suis journaliste depuis 1998. J’ai commencé en radios et en presse écrite, puis j’ai travaillé à France 3 en régions, puis France 3 à Paris, et enfin à France 2 à Paris (à la rédaction des JT) à Paris. En 2001, on me propose de présenter la chronique sports de Télématin. Au début, je faisais l’actualité sportive (que je fais toujours, tous les matins du lundi au vendredi) et depuis 2007 (date du Télématin samedi), William Leymergie m’a proposé de tester les sports.
Nous avons testé plus de 200 sports ! Nous sommes ouverts à toute proposition, on est capable de tout tester. Je ne suis pas sportif de haut niveau, même si je pratique beaucoup le sport à côté, mais cela permet aux gens de mieux s’identifier. Et il me reste plus de 300 sports à tester ! J’en découvre tous les jours. Les fédérations, les clubs nous appellent maintenant (n’hésitez pas à me contacter !).
Quel est le reportage en France qui vous a le plus marqué ?
J’ai eu la chance de faire un vol en apesanteur, dans un avion, un A300 Zero-G, qui se trouve à Bordeaux. Il est utilisé habituellement par les scientifiques pour tester la vie en apesanteur. J’avais la chance d’être accompagné par Jean-François Clairvoix, spationaute, qui m’a appris à me comporter en apesanteur. C’était magique et fantastique.
Avec mon caméraman (Richard LICCIA) et mon réalisateur (Danile JULIEN), nous avons fait l’ascension du Mont Blanc. On travaille en trinôme, nous sommes une équipe et je travaille toujours avec eux. L’ascension ensemble du Mont Blanc était une très belle expérience et une superbe aventure humaine (surtout avec du matériel de reportage dans le dos !).
Nous avons fait peu de reportages à l’étranger, car tous les sports sont praticables en France. Mais j’ai eu la chance de naviguer devant la Place Saint-Marc à Venise, avec Loick Peyron sur un des bateaux de l’America’s Cup. J’ai même eu droit de tenir la barre.
Tous les reportages sont uniques ! J’adore rencontrer des passionnés (de leur sport) que ce soit à Paris ou à l’autre bout du monde. Ça c’est génial !
Une rencontre qui vous a touchée ?
Le Handisport. J’ai fait du ski assis avec Yohann Taberlet qui a fait les JO. C’est une belle rencontre, un mec super vivant et passionné de sa discipline. J’ai trouvé ça magique. Il m’a expliqué son quotidien qui n’est pas toujours simple, mais il a une très grande joie de vivre et il pratique son sport à très haut niveau.
Si vous n’aviez pas été journaliste, qu’auriez-vous fait ?
Aventurier ! Mike Horn, comme métier ! ou bien écrivain installé dans le Grand Ouest américain : dans mon propre ranch, avec mes chevaux et écrire des livres. En terme de rencontre, cela me rappelle un reportage dans un ranch « Randal Bisons » entre l’Aveyron et la Lozère, où on élève des bisons et des vaches américaines.
Ces mecs sont géniaux, ils vivent cowboys, mais pas pour le folklore et le lieu est magique. On a l’impression d’être au fin fond du Dakota. Ils pratiquent l’équitation de travail et savent gérer les bêtes. Bref, le mythe du cowboy solitaire américain chez nous en France !
Quelle valeur vous guide au quotidien ?
La persévérance : ne jamais rien lâcher. Je me donne des défis et je déteste ne pas aller au bout.
La personnalité qui vous inspire ?
Je suis très admiratif des alpinistes et des marins, qui font partie pour moi de deux univers qui se ressemblent énormément : ils font face aux éléments. En général, ils s’entendent bien. Et les alpinistes en plus, arrivent à réaliser des exploits incroyables, mais personne ne les attend en bas. Je suis très admiratif de la haute montagne. Il s’agit plus de ces gens qu’une personnalité en particulier.
Une anecdote sur vous ?
Je ne sais pas lâcher prise ; je veux tout contrôler ! J’aime sauter en avion, mais c’est moi qui prend la décision de sauter, j’aime sauter en ski des barres rocheuses mais c’est moi qui décide… Je déteste perdre le contrôle.
Lors d’un reportage ‘bobsleigh’ j’ai été obligé d’avoir 100% confiance en mon pilote et de remettre ma vie entre ‘ses mains’. J’étais tellement scotché à l’arrivée de la descente que j’ai oublié de freiner… il s’est retourné et on pouvait lire la peur dans ses yeux ! Heureusement, rien de cassé !