
Racontez-nous votre parcours…
J’ai obtenu une maitrise Information-communication. Dans la foulée, j’ai pris en charge une newsletter (papier à l’époque !) sur l’univers de la télévision en Europe. J’ai participé ensuite au lancement de la chaîne de télévision La Cinquième (devenue ensuite France 5) au poste de rédactrice en chef du magazine (papier !) des programmes de la chaîne. En 2000, je suis devenue pigiste, spécialisée tourisme/voyages. Depuis, je collabore à des supports très variés, en presse grand public (IDEAT, Version Femina, Désirs de Voyages…) et presse professionnelle tourisme (Tour hebdo, Meet In…). Essentiellement papier – Mais pas que !
L’évolution marquante de votre métier ces 5 dernières années…
Ce qui est frappant et pas seulement ces 5 dernières années, c’est de constater la valse des destinations qui peuvent être très à la mode pendant quelques mois et totalement délaissées juste après. Par ailleurs, quelle désolation de ne plus pouvoir inciter nos lecteurs à aller admirer, comme avant, des sites extraordinaires, en Syrie ou en Égypte, par exemple.
Quel est votre meilleur souvenir lié à votre activité ?
Sans aucun doute, une nuit passée dans une maison de Frank Lloyd Wright, en pleine forêt, près de Pittsburgh (USA). Mobilier, accessoires… tout est resté dans son jus fifties, jusqu’au sèche-cheveux. Ambiance Mad Men !
Votre plus beau souvenir de voyage de presse
Une croisière au coucher du soleil à bord du Belem, en Martinique. C’était en 2002, à l’occasion du centième anniversaire de l’éruption de la montagne Pelée. Un moment à la fois émouvant et féerique.
Un pays qui gagne à être plus connu ?
La Jordanie, mais le contexte géopolitique ne facilite pas la tâche…
Quel est le VP ou évènement presse qui vous a le plus marqué ?
Un voyage de presse organisé par l’UCPA, en Guadeloupe. Un groupe incroyable et une ambiance de colonie de vacances. Et au final, de très beaux sujets, pleins d’enthousiasme !
Un conseil à partager avec les attachés de presse ?
Les attachés de presse doivent connaître les destinations, pour mieux en parler. Cela paraît évident, mais ça ne l’est pas toujours ! Et puis, je ne comprends pas pourquoi les invitations aux voyages de presse sont envoyées avant tout, voire exclusivement, aux rédacteurs en chef et aux chefs de rubrique. Je pense qu’il faudrait les envoyer en parallèle aux journalistes pigistes qui peuvent convaincre leurs rédacteurs en chef et chefs de rubrique de l’intérêt des voyages avec des arguments différents de ceux des attachés de presse. Et qui peuvent aussi et surtout multiplier les articles et les supports… et donc les retombées presse ! Logique, non ?
Une anecdote sur vous ?
C’est sur un bateau en Polynésie, alors que tous les passagers observaient scrupuleusement les eaux du lagon pour repérer des raies manta, que j’ai eu un flash, une révélation, de celle qui change votre destin à tout jamais : de retour à Paris, j’ai quitté un poste confortable dans une chaîne de télévision pour (re)devenir journaliste indépendante, avec la liberté qui va avec, mais aussi avec les nuits blanches pour boucler un dossier urgent ou pour surmonter un décalage horaire foudroyant. Pas un instant je n’ai regretté ma décision. Et tant pis si ce jour-là, en Polynésie, aucune raie-manta n’a daigné se montrer.
Un film ou un livre préféré ?
Cul de Sac, le premier roman de Douglas Kennedy, inconnu à l’époque, qui est ressorti récemment sous le titre Piège nuptial, avec une traduction bien moins bonne ; Dommage…
Un restaurant préféré ?
Le Septime à Paris. Zéro défaut.