10 questions à
Sébastien Cros

Directeur Général
chez Across – Inbound Tour Operator

Quel est le changement qui vous a le plus marqué dans l’industrie du tourisme ces dernières années ?

En tant que réceptif basé en Australie, je dirai que l’Australie et les destinations lointaines sont enfin devenues plus proches dans la tête des gens, on part plus facilement faire 21 heures de vol maintenant qu’il y a 15 ans. Cela peut s’expliquer par l’arrivée de l’A380 et au confort des avions, ainsi que le succès du Working Holiday Visa, qui a vraiment propulsé l’Australie comme une terre de proximité et familiale : pour vivre son aventure…sans danger !

D’un point de vue professionnel, les ventes ont changé avec la révolution d’internet : les clients veulent avoir la sensation de maîtriser ce qu’ils achètent, et donc essaient de court-circuiter la chaîne du tourisme, en allant directement vers des agences spécialisées ou via une agence locale qui saura les aiguiller vers ce sur mesure tant attendu. Il faut donc savoir évoluer avec le marché.

Qu’est-ce qui vous fait continuer à exercer ce métier ?

Entreprendre, partager, faire découvrir, ressentir la passion d’un continent hors norme qu’est l’Australie !

Votre plus beau souvenir dans ce métier ?

Des sensations d’abord, je me rappellerai toute ma vie de la première fois que j’ai débarqué à Darwin, j’avais 17 ans ! C’était à l’aube et un air tropical de senteurs de fleurs, d’eucalyptus, de plantes sauvages m’enivrait puis le son des oiseaux…et enfin cet aborigène déambulant telle une ombre…ce fut mon premier contact physique avec cette terre, et ce fut de suite un réel et sincère coup de foudre.

Une belle rencontre avec Francois Giner à l’époque Pionnier en terre d’Arnhem Land, il m’a permis de vivre et comprendre ce magnifique peuple que sont les aborigènes et de prendre conscience de la complexité de leur situation en Australie ; Jean Paul Chantraine, PDG d’Asia qui a su croire en mes débuts de jeune entrepreneur fougueux! Et aussi mon frère Patrick, que j’écoutais à la radio en direct en France, alors qu’il était déjà à l’autre bout du monde…en Australie…C’était le début des radios libres.

La destination où vous nous emmèneriez ?

On va rester en Australie, même si j’ai la chance de pas mal voyager : les Kimberley et Mitchell Plateau : tout simplement unique, puissant et tellement sauvage, une réelle sensation de bout du monde. Je reviens justement tout juste de Cape Leveque, au nord de Broome : plage de sable blanc, eau turquoise, roche rouge, coucher et lever de soleil sublimes…What else !?!

Si vous n’aviez pas fait ce métier…

Photographe afin d’immortaliser des moments de vie, ou alors reporter et aller sur le terrain des conflits afin d’en faire échos.

Une personnalité qui vous inspire ?

Il n’est pas Australien, mais il a su implanter à une époque sa compagnie aérienne Virgin en Australie – Sir Richard Branson – il a su bâtir un empire tout en vivant sa vie à 100% et rester au final toujours aussi simple !

L’endroit où vous partez en vacances pour vous ressourcer ?

Vous allez dire …il n’a que l’Australie à raconter …mais une fois que vous avez découvert les immensités du désert Australien, l’Outback, les grandes étendues, la sensation d’être seul au monde dans cette nature magnifique, plus rien n’existe par la suite, sauf peut-être nos belles montagnes des Alpes…d’où je suis originaire !

Un film préféré ?

Mes films Australiens préférés sont : 10 canoés, 150 lances et 3 épouses ou The Track – qui nous plongent dans le passé de ce continent au travers de la civilisation aborigène, et de son évolution avec la venue de l’homme blanc ou plus simplement Red dog, et Pricillia Folle du désert – Unique !

Un livre ? We of the Never Never de Jeannie Gunn : pour bien comprendre la vie dans l’Outback. Sinon LE livre qui m’a donné la force de vivre ma vie dès l’âge de 17 ans : l’Alchimiste de Paolo Coello ! Puissant !

Un talent caché ?

Etre écrivain …ou photographe…celui-là j’essaie de le développer.

Un conseil à partager avec les bureaux de représentation ?

Vous êtes la dynamique marketing sur le terrain ! D’être bien en contact avec les DMC/réceptifs comme nous, sur place afin de faire remonter les attentes du marché, pour des opérations ponctuelles bien ciblées.